Suite au rendez-vous que nous avions donné, au mois de février 2024, avec une partie des salariés faisant des astreintes, voilà que pointe la première réunions de négociation depuis notre rendez-vous.
Nous avons résumé vos demandes que nous porterons ci-après :
Points communs :
- Volontariat: Le volontariat pour les astreintes est un principe fondamental et non négociable pour les salariés. La suppression du volontariat remettrait en cause l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée et engendrerait une démotivation importante.
 
Rémunération:
- Revalorisation des primes et astreintes: La rémunération actuelle des astreintes est jugée insuffisante par les salariés. Une augmentation d'environ 10% est demandée, afin de tenir compte de l'inflation et de l'évolution des responsabilités.
 - Augmentation de la prime d'intervention: La prime d'intervention est également jugée trop basse. Une augmentation à 60€ est proposée, afin de compenser les déplacements et les interventions en dehors des heures ouvrables.
 - Indexation automatique des rémunérations sur l'inflation: Cette mesure permettrait de garantir que les rémunérations des astreintes suivent l'évolution du coût de la vie.
 
Nombre d’astreintes :
- Limite de 16 astreintes par an: Les salariés souhaitent limiter le nombre d'astreintes à 16 par an, afin de préserver leur santé et leur vie privée. Au-delà de 16 astreintes, les primes devraient être doublées pour compenser la charge de travail supplémentaire.
 - Possibilité de passer à 19 ou 20 astreintes par an avec une surprime: Certains salariés sont d'accord pour effectuer plus de 16 astreintes par an, à condition de recevoir une compensation financière adéquate. Une surprime de 100€ par semaine est proposée au-delà de la 15ème astreinte.
 
Fonctionnement :
- Interdiction d'utiliser les astreintes pour des interventions planifiées: Les astreintes doivent être utilisées uniquement pour des interventions urgentes. Le recours aux astreintes pour des interventions planifiées est considéré comme un abus et une source de stress pour les salariés.
 - Clarification du cadre de la permanence: Les salariés demandent une clarification du cadre de la permanence, notamment en ce qui concerne la plateforme utilisée, les délais d'intervention et le backup en cas d'indisponibilité.
 - Sortie en sifflet après 2 ans d'astreinte: Les salariés qui ont effectué des astreintes pendant 2 ans consécutifs devraient pouvoir bénéficier d'une "sortie en sifflet". Après 5 ans d'astreinte, la prime d'astreinte devrait être intégrée au salaire mensuel.
 - Repos après une astreinte: Les salariés ne doivent pas se voir imposer de call ou de réunion le lendemain d'une astreinte, afin de leur permettre de se reposer et de récupérer.
 
Points spécifiques par région:
- Ouest:
 - Maintien du principe d'un montant horaire d'astreinte et d'une prime d'intervention.
 - Maintien du nombre de personnes d'astreinte par semaine.
 - Nord:
 - Mise en place de 2 astreintes en parallèle : une pour le Grand système et une pour les autres équipements.
 - Augmentation de la prime de sortie d'astreinte.
 - Autres:
 - Mise en place d'un paiement intéressant pour motiver la prise d'astreinte.
 - Maintien des primes de sortie et de la prime d'appel au hasard.
 - Amélioration du support en cas d'astreinte (assistance via Slack...).
 
Menaces:
- Les salariés menacent d'arrêter les astreintes et les HH si la direction ne respecte pas leurs revendications ou dévalorise les montants d'astreinte.
 
Prochaines étapes :
- Les salariés attendent le retour des premières réunions avec la direction.
 - En fonction des propositions de la direction, les salariés mettront en place des actions pour faire entendre leurs voix.
 
Points non abordés mais que la CFE-CGC abordera :
- Impact des astreintes sur la santé et le bien-être des salariés.
 - Possibilité de remplacer les astreintes par d'autres systèmes de garde.
 
Conclusion:
Les revendications des salariés d'IBM concernant les astreintes sont nombreuses et légitimes. Elles visent à améliorer les conditions de travail des salariés d'astreinte et à garantir un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. La direction d'IBM doit prendre en compte ces revendications et proposer des solutions concrètes pour répondre aux attentes des salariés.