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de Frank SETRUK Délégué Syndical Central CFE-CGC

à

Monsieur Olivier Laurens Directeur des Relations Sociales IBM France

le 04 juillet 2018    

Monsieur le Directeur et chers Collègues,

Après consultation de nos délégués des différents établissements IBM sur le nouveau projet d'accord GPEC, nous sommes au regret de vous signifier qu'à ce jour les conditions permettant une signature du nouvel accord GPEC par la CFE-CGC IBM ne sont pas réunies.

Nous avions signé les précédents accords GPEC mais nous regrettons la décision unilatérale de la direction de ne plus respecter sa signature du précédent accord en ne fournissant plus les informations prévisionnelles concernant les mouvements d'effectifs depuis plus d'un an et en mettant en œuvre des MDFC qui n'ont pas respecté les dispositions minimales prévues dans l'avenant de l'accord que nous avions signé.

Nous avons également constaté que les réunions GPEC étaient de plus en plus courtes et que les Exec's n'étaient même plus présents pour échanger avec les membres des commissions et binômes. En ce qui concerne les binômes, il a été reconnu que ceux-ci ne fonctionnaient pas pour la plupart, du fait de la non planification des réunions et des sujets abordés.

Les nouvelles dispositions légales rendant obligatoires l'information et la consultation des IRP sur la Stratégie de l'Entreprise et ses conséquences sur l'emploi, nous ne pouvons que regretter que l'accord GPEC IBM qui était novateur à ses débuts, n'apporte plus d'informations prévisionnelles chiffrées fiables, permettant aux salariés IBM France d'envisager leur évolution au sein d'IBM en France.

Il est également dommage que les mobilités recherchées semblent se situer plutôt en dehors de la Cie, alors que des filiales sont en fort développement de leurs effectifs.

Nous regrettons en fait que cet accord soit plus un accord prévisionnel d'accompagnement des départs (GPED) que comportant des mesures concrètes en faveur des salariés qui restent. Deux exemples :

    1) Formation et évolutions de carrière :  La Direction refuse toujours de définir un budget sanctuarisé pour la Formation et les frais de déplacements associés. La nécessaire transformation de la Compagnie pour s'adapter aux évolutions technologiques le justifie pourtant, surtout avec l'accélération des mutations que nous traversons. La Direction a introduit le concept d'up-skilling-re-skilling mais aucun moyen n'est précisément défini dans l'accord GPEC pour mesurer et suivre chacun de ces 2 besoins qui sont notoirement différents.

    2) Nous savons par le biais de la pyramide des ages que ce sont près de 2.000 personnes, soit 30% de l'effectif IBM France, qui va atteindre l'age d'une retraite de base à taux plein dans les années qui viennent.  Comment est anticipé l'impact de ces départs  en terme de charge de travail,  de réorganisations des équipes, de continuité des  politiques commerciales et du service au client ??? Malgré nos demandes rien n'est prévu dans l'accord sur ce sujet.

Une gestion prévisionnelle des emplois et compétences digne de ce nom ne peut pas se réduire à une reconduction de mesures de fin de carrière au rabais !!!

Pour la CFE-CGC IBM, un accord GPEC doit prévoir comment anticiper et réduire les impacts négatifs de ces départs "prévisibles" à 3 ans en particulier par rapport à la charge de travail de ceux qui restent... et également par rapport aux attentes et au service de nos clients.

Par ailleurs, la non fourniture des informations relatives aux mouvements du personnel IBM en France, rend totalement inopérant un accord Gpec qui ne prévoit qu'une information partielle sur les seules données IBM France, dont les effectifs sont en baisse constante car des activités sont transférées vers des filiales IBM en France (ou ailleurs) dont certaines connaissent une croissance forte... mais pas forcément durable...

Pour bon nombre de salariés, il est difficilement compréhensible, alors que nos PDG IBM monde et France annoncent dans les médias et au président de la République 1.800 embauches IBM en France sur 2018 et 2019... que les informations obtenues via la GPEC concernent plutôt près de 2.000 "up-skilling - reskilling" voire départs de la Cie...

La CFE-CGC IBM souhaite que la Cie revienne à une pratique d'un meilleur partage des informations prévisionnelles concernant l'évolution des effectifs, et que le dialogue social et la primauté de l'information des IRP ne soit pas "oubliés" comme cela l'a encore été récemment avec le programme "Call for code" qui aurait pu/du faire l'objet d'une information préalable des représentants du personnel et des syndicats.

La CFE-CGC IBM demande que des mesures concrètes soient décidées par la Cie en faveur de ceux qui restent, et que des décisions soient prises permettant de partager les informations nécessaires à la compréhension de la stratégie et de l'activité d'IBM en France et donc des opportunités d'évolution de carrière que peut proposer notre Cie.

Il apparaît également que les mesures de fin de carrière proposées dans les 2 avenants sont notoirement insuffisantes comme le prouve le faible nombre de candidats au départ qui ont pu en bénéficier durant les 3 années du précédent accord. Moins d'une centaine de volontaires avec ces mesures de fin de carrière au cours des 3 dernières années, soit moins de 1% des effectifs en 3 ans, alors que 30% des effectifs de la Cie est en age de postuler pour ces mesures... et que la Cie pourrait souhaiter des départs importants dans les mois qui viennent... Les demandes de la CFE-CGC d'améliorations de 10% des mesures proposées n'ont pas été prises en compte par la direction qui semble espérer que les salariés potentiellement concernés soient suffisamment "écoeurés" pour faire acte de candidature au départ...

La CFE-CGC espère que des évolutions concrètes nous permettront de revoir notre position vis à vis de cet accord, qui risque de ne pas être plus respecté par la direction que le précédent...?

La CFE-CGC IBM continuera néanmoins à faire des propositions constructives permettant  d'améliorer les conditions de départ volontaire proposées et surtout de réduire la charge de travail supplémentaire pour ceux qui restent ainsi que la reconnaissance financière de leurs efforts et de leur engagement.

Frank SETRUK             
Délégué Syndical Central CFE-CGC
GSM : +336 08 72 27 29
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