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Négociation Agirc-Arrco : le patronat incité à revoir sa copie face à l’hostilité des syndicats
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Lors de la quatrième séance de négociation sur les retraites complémentaires, les partenaires sociaux ont examiné le nouveau document de travail du patronat visant à redresser les finances de l’Agirc et de l’Arrco. Si le texte ne comprend que quelques nouvelles mesures, il durcit, en revanche, les propositions déjà mises sur la table. Mais, devant l’opposition de l’ensemble des syndicats, le patronat va devoir revoir sa copie, d’ici à la prochaine réunion du 22 juin. |
C’est dans une « ambiance crispée » que les partenaires sociaux se sont à nouveau réunis, le 27 mai, afin de trouver des solutions pour résorber le déficit des régimes Agirc et Arrco, désormais estimé à 8,2 milliards d’€ en 2020, au lieu de 7,4 milliards. À cette occasion, les négociateurs se sont penchés sur un nouveau document de travail du patronat, transmis le 22 mai aux syndicats. Pour la plupart déjà prévues dans le document précédent, les propositions du Medef ont toutefois été durcies par rapport aux dernières séances de négociation. En effet, loin de lâcher du lest, le patronat a, au contraire, confirmé la mise en œuvre de sa mesure phare : l’abattement temporaire et dégressif sur les pensions, dès 2017, au taux de 40 % pour la première année. De leur côté, les syndicats ont unanimement rejeté le texte jugé comme déséquilibré et inacceptable. Face à cette impasse, un nouveau texte devrait être remis aux syndicats avant le 22 juin, date de la prochaine séance de négociation. Très sceptique sur un éventuel accord, les organisations syndicales n’ont pas exclu qu’une sixième séance soit fixée en juillet et que les négociations puissent se poursuivent en septembre voire en octobre.
CAMPAGNE SYMBOLIQUE DE LA CFE-CGC : Coupez vos cravates pour défendre l'AGIRC
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Campagne "symbolique" de la CFE-CGC: coupez vos cravates pour défendre l'Agirc
19/05/2015 - Dialogue et relations sociales - Protection sociale
PARIS, 19 mai 2015 (AFP) - La présidente de la CFE-CGC, Carole Couvert, a lancé mardi une campagne "symbolique" pour défendre la caisse de retraite complémentaire des cadres, l'Agirc, en proposant aux cadres de couper en deux une cravate en signe d'attachement à leur "statut" spécifique, menacé, selon elle.
La CFE-CGC, qui avance des propositions chiffrées, comme une hausse des cotisations, mènera cette campagne "jusqu'à la fin des négociations" en cours entre patronat et syndicats sur les retraites complémentaires, a indiqué Mme Couvert, lors d'une conférence de presse.
L'objectif est d'empêcher une fusion de l'Agirc (caisse des cadres) et de l'Arrco (celle de tous les salariés du privé), solution défendue par le patronat, à laquelle ne s'opposeraient pas certains syndicats, pour sauver de la faillite ces caisses très déficitaires. La prochaine séance de négociation est prévue le 27 mai.
De moins en moins portée, la cravate reste toutefois "le symbole unisexe" des salariés de l'encadrement, a assuré Mme Couvert qui a elle-même pris des ciseaux, devant la caméra, pour couper en deux une cravate grise.
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Les métiers en 2022 - Prospective des métiers et des qualifications
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Pour accompagner les transformations du travail et de l’emploi induites par les mutations démographiques, technologiques et économiques de ces dernières décennies, et pour mieux en appréhender les enjeux, des travaux de prospective des métiers et qualifications ont été conduits et renouvelés depuis une quinzaine d’années, à la demande du Premier ministre, par le Commissariat général du Plan puis par le Centre d’analyse stratégique – devenu France Stratégie – et par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares).
Le troisième exercice de prospective, mené dans le cadre du groupe Prospective des métiers et qualifications (PMQ) au cours des années 2008-2014, s’est attaché à examiner les perspectives d’évolution des ressources en main-d’oeuvre et de l’emploi par métier à l’horizon 2022. Il en résulte un outil qui peut tout à la fois nourrir les travaux de programmation des formations, éclairer les choix individuels, permettre une meilleure anticipation des mutations économiques et fournir des informations susceptibles d’améliorer la fluidité du marché du travail. La publication de ces résultats constitue une responsabilité importante vis-à-vis de tous les utilisateurs potentiels, qui doivent être conscients de l’incertitude qui entoure ces projections. L’exercice s’est déroulé dans un contexte macroéconomique dominé par les conséquences d’une crise économique et financière d’une ampleur exceptionnelle, et sur le plan démographique par l’accélération des sorties de la vie active des générations issues du baby-boom.
Les nombreux départs en fin de carrière dans les prochaines années peuvent être anticipés avec un niveau d’incertitude relativement réduit, dans la mesure où les projections s’appuient sur les pyramides des âges propres à chaque métier. En revanche, compte tenu des incertitudes qui entourent les révisions de retour à la croissance et les évolutions technologiques, les projections d’emplois sont plus fragiles. C’est la raison pour laquelle, cet exercice de prospective des métiers est décliné selon trois scénarios macroéconomiques pour les prochaines années : un scénario central correspondant à une sortie de crise progressive, contrainte par l’ajustement des finances publiques, un scénario « de crise » envisageant une dégradation tendancielle de la compétitivité, et un scénario « cible » de rebond de l’économie française.
Au-delà de l’analyse des effets différenciés de ces trois scénarios macroéconomiques, les travaux ont permis d’identifier plusieurs tendances structurelles qui gouvernent les évolutions en cours et à venir : tertiarisation et féminisation de l’emploi et polarisation de l’emploi vers les deux extrémités de l’échelle des qualifications, au détriment des métiers intermédiaires.
Le présent rapport, réalisé conjointement par France Stratégie et la Dares, est l’aboutissement d’une intense collaboration entre les deux institutions, tant en termes de méthodologie, de cadrage macroéconomique que d’analyse fine des évolutions des métiers et des qualifications. Ce fut notamment le cas lors de l’actualisation des projections réalisée pour mieux prendre en compte le retournement conjoncturel observé en 2011. Ce rapport est également le fruit d’échanges nourris avec de nombreux acteurs économiques tout au long des travaux. Plus de soixante-dix interventions sont ainsi venues enrichir les projections et analyses du groupe PMQ.
Alors que ces travaux connaissent ici leur point d’achèvement, nous tenons à remercier l’ensemble des membres du groupe Prospective des métiers et qualifications qui ont su partager leur connaissance précieuse des différentes thématiques examinées dans le rapport. Nous remercions également les institutions qui ont accepté que certains de leurs membres s’investissent dans cette réflexion collective, notamment l’Insee, la Direction générale du Trésor, le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq), la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), Pôle emploi, le Conseil d’orientation des retraites (COR) ainsi que de nombreux observatoires prospectifs des métiers et qualifications de branches et les observatoires régionaux emploi formation (Oref).
Œuvre collective et désormais inscrite dans la durée, les travaux de Prospective des métiers et qualifications s’imposent comme un outil de référence : ils vont se poursuivre sur la base des enseignements des évaluations des exercices précédents.
- Président du comité d'orientation
Jean-François Colin
- France Stratégie
Sandrine Aboubradra
Cécile Jolly
Frédéric Lainé
- Dares
Julie Argouarc'h
Sabine Bessière
Source: France Strategie
Une rupture conventionnelle peut être signée au cours d’un congé de maternité
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Dans le droit fil de sa construction jurisprudentielle visant à faciliter le recours à la rupture conventionnelle homologuée, la Cour de cassation admet, dans un arrêt du 25 mars, que celle-ci puisse être signée au cours des périodes de suspension du contrat de travail auxquelles la salariée a droit au titre de son congé de maternité, ainsi que pendant les quatre semaines suivant l’expiration de ces périodes. La législation protectrice interdit à l’employeur de « rompre » le contrat de travail d’une salariée lorsqu’elle est en état de grossesse, ainsi que pendant toute la durée du congé de maternité et les quatre semaines qui suivent la fin de ce dernier. Seules deux exceptions sont posées: la faute grave et l’impossibilité de maintenir le contrat, sachant toutefois que, même dans ces hypothèses, la rupture ne peut être notifiée ou prendre effet durant la période de suspension correspondant au congé de maternité (C. trav., art. L. 1225-4). Contrairement à ce suggérait la circulaire de la Direction générale du travail (DGT) du 17 mars 2009, cette protection, qui vise l’hypothèse du licenciement, ne saurait empêcher les parties de recourir à une rupture conventionnelle.la chambre sociale de la Cour de cassation vient en effet de reconnaître sa validité de principe dans un arrêt du 25 mars 2015 (n° 14-10.149 FS-PB), qu’elle soit signée durant le congé de maternité lui-même ou pendant la période de quatre semaines suivant l’expiration de celui-ci. |